« Si tu crois
qu’on peut détruire, crois aussi qu’on peut réparer »
A mon fils bien aimé, Avihaï
AMAR, âgé de 11 mois en ce début de mois de Iyar
5770. Que Dieu te protège...
Que tu puisses grandir dans le chemin de
la vraie Vie, avec de très bonnes « Midoth »,
et une tête bien construite qui saura diriger ton cœur
pour ne pas t’écarter du chemin de la
Vérité… Amen !
Enseignements de Rabbi Na’hman,
extrait du livre « Le pont très étroit »
Nos sages nous enseignent que l’Homme a trois groupes d’amis :
Ses biens, sa famille et ses bonnes actions.
Quand la fin de ses jours approche, ses biens l’abandonnent, car il
n’en a plus besoin. A sa mort, son second groupe d’amis, sa famille,
l’accompagnent jusqu’au cimetière, et pas plus loin. Ils retournent chez eux
après les funérailles. Seul le troisième groupe, « ses bonnes
actions », le suivent jusque dans le monde futur. (Pirké deRabbi Eliezer, Chap 34)
è Les biens ne sont que les moyens
provisoires mis à notre disposition pour accomplir comme il se doit nos
obligations.
è La famille, et en priorité notre moitié
d’âme, sont les partenaires exclusifs pour réaliser les projets communs, et
atteindre nos objectifs. Les enfants sont aussi très importants, car eux seuls
garantissent et perpétuent notre héritage et notre sainte foi de génération en
génération.
Rabbi Na’hman recommandait de prier pour
nos enfants, que nous en ayons, ou que nous espérions en avoir, mais prions
aussi pour nous même, pour notre descendance éternelle : notre Torah
et nos Mitsvot. Et en agissant ainsi, nous
donnerons également à nos enfants les meilleures chances de partager notre foi.
è Effectivement, Nous avons avant tout une
obligation envers nous même, celle d’être de bons juifs dans la Pensée,
la Parole et l’Action. Car seules les bonnes actions
que nous aurons accomplies nous accompagneront pour l’éternité.
Et pour y parvenir voici le « conseil » de Rabbi Na’hman.
« CONSEIL » :
L’œuvre de Rabbi Nah’man
L'apport de l'enseignement de Rabbi Na'hman est incommensurable. Voici un aperçu de quelques
notions fondamentales, qu'il conviendrait évidemment d'approfondir au contact
des œuvres elles-mêmes. Leur portée dépasse notre entendement, et elles
contribuent de manière irréversible au retour du peuple d'Israël vers Dieu, en
ces temps proches de la venue du Machia'h.
. Ne prends conseil que de celui qui est bien versé dans les
mystères de la Torah. (Sefer Hamidoth
: Conseil n°1)
. Lorsque tu aides d'autres Juifs, le conseil que tu recevras te
sera bénéfique. (idem n°7)
. Plus est grand le but que l'homme veut atteindre, plus sont
lourds les obstacles qu'il rencontre... Des difficultés et des obstacles gênent
toujours celui qui essaie d'accomplir quelque chose de saint. Il faut alors
faire preuve d'une détermination farouche, et renforcer son désir et sa volonté
proportionnellement à l'importance de l'objectif à réaliser. On réussira alors
à briser les barrières, et à atteindre le but désiré. Aussi longtemps qu'on est
animé du désir de bien faire, il n'est pas de barrières qu'on ne puisse
franchir. (Likoutey Etsot
Obstacles n°2)
. On s'imagine souvent que les barrières qu'on doit franchir pour
le service divin sont tellement fortes qu'on ne pourra jamais les briser. Ce
n'est pas vrai. Personne n'est confronté à des barrières qu'il ne peut briser
s'il le veut vraiment. Dieu n'envoie à l'homme que des obstacles qu'il peut
surmonter s'il fait vraiment preuve d'une obstination suffisante. S'il y
réfléchit sérieusement, il comprendra que l'obstacle est un voile derrière
lequel se cache Dieu. En réalité, il n'y a pas du tout d'obstacles: ce ne sont qu’illusion.
(idem n°7)
. L'épreuve que Dieu envoie à un homme, a pour but de lui amener le
prestige et la réputation. (Sefer Hamidoth
: Epreuve n°1)
. Celui qui veut rapprocher les autres à la dévotion, mais n'a pas
atteint un grand niveau de droiture et n'a pas de mérite ancestral, doit se
garder des épreuves. Il devrait particulièrement éviter la jalousie des impies.
(idem n°2)
. Les enfants de celui qui domine son mauvais penchant, ne suivront
pas de mauvaises voies. Son argent prospérera et il ne sera pas éprouvé. (idem n°3)
. Lorsqu'on éprouve quelqu'un, il doit réaliser que s'il passe
cette épreuve, Dieu accomplira pour lui un miracle. (Sefer
Hamidoth : Délivrance n°16)
. Le monde est rempli de polémiques. Les puissances du monde se
font la guerre. Il existe des conflits dans chaque ville. Il existe des
dissensions parmi des familles. Il existe des discordes entre voisins. Il
existe des frictions au sein d'un ménage, entre le mari et la femme, entre les
parents et les enfants, les parents et les domestiques, etc...
Nul ne pense au but final de la vie. Des gens meurent chaque jour. Le jour qui
passe ne revient jamais, et chaque jour nous rapproche de la mort! Comment
peut-on gaspiller son temps en polémiques? Quiconque est doué d'un minimum
d'intelligence doit comprendre cela et penser à prolonger ses jours. Qu'il ne
gaspille pas son temps en querelles, importantes ou secondaires. Il doit se
maîtriser, retenir sa colère et vivre en paix avec tout le monde. ( Sefer Hamidoth
n°36)
. Celui qui se garde de mentir sort toujours victorieux. (n°39)
. Si on est victime d'une controverse, la meilleure chose à faire
est de garder le silence et ne pas prêter la moindre attention aux injures
qu'on subit. Celui qui arrive à entendre ce qu'on dit contre lui sans réagir,
accède vraiment au repentir, et se fait pardonner toutes ses fautes passées. Il
mérite vraiment le titre de Sage, partagera la gloire de Dieu et aura une bonne
part dans le Monde Futur. (idem n°3)
. Celui qui prie avec ferveur à tel point qu'elle se manifeste sur
son visage, ses ennemis seront défaits et s'embraseront. (idem
n°30)
. Aie confiance en Dieu et tes ennemis ne te porteront pas
préjudice. (idem n°44)
. Celui qui a la foi n'a pas peur de l'ennemi. (idem
n°54)
. En donnant la charité, une personne peut défaire ses ennemis avec
un minimum d'efforts. Dieu le sauvera même contre leurs plus grandes attaques.
(idem n°B.6)
.L'immersion dans le mikvé (bain rituel)
approfondit la connaissance. Elle aide par conséquent à fuir la controverse. (idem n°16)
. L'orgueil conduit à l'ivresse et vice versa. (Sefer
Hamidoth : Orgueil n°4)
. Il amène la peur. (idem n°5)
. La charité est propice pour annuler l'orgueil. (idem n°6)
. L'orgueil fait tomber une personne de sa foi. (idem
n°13)
. L'orgueil empêche le cœur et les yeux d'un homme de contempler
les merveilles de Dieu afin de Le craindre. (idem
n°14)
. La foi te donnera la force de briser ton orgueil. Tu seras alors
"maître" sur la vanité. (idem n°27)
. L'orgueil est un signe de destruction - à Dieu ne plaise. (idem n°33)
. L'orgueil retarde la venue du Messie et enlève l'homme de ce
monde. (idem n°39)
. Celui qui n'est pas orgueilleux ne proférera pas des paroles
mensongères. (Sefer Hamidoth
: Vérité n°46)
. Celui qui veut toujours être victorieux, ne tolère pas du tout la
vérité. La vérité peut être pour lui évidente, mais comme il est décidé à
vaincre à tout prix, la repousse entièrement. Si tu veux découvrir la vérité
authentique, défais-toi de ce penchant à vaincre. Tu pourras alors voir la
vérité si tu le désires. (Likoutey Etsot Vérité n°33)
. Le mensonge conduit une personne à l'immoralité et au crime. Il
fait aussi trébucher les gens droits dans de telles choses et leur montre des
"permissions" dans la Torah. (idem n°B.4)
. Celui qui veut s'attacher au Saint béni soit-Il, jusqu'à pouvoir
aller par la pensée d'un HeKhal (Palais) à un autre,
en voyant ces Palais d'un oeil spirituel, doit s'abstenir de proférer des
mensonges, même par inadvertance. (Sefer Hamidoth : vérité n°1)
. Celui qui dit la vérité ne dira pas des paroles de médisance. Ses
prières sont aussi agréées et lorsqu'il est jugé En Haut, on tient compte de
ses mérites. (idem n°43)
. Un homme de vérité peut reconnaître si un autre ment. (idem n°3)
. Là où se trouve la vérité, se trouve la paix. (idem
n°22)
. La crainte de Dieu amène un homme à la vérité. (idem n°38)
. Celui qui dit toujours la vérité, réussit. (Sefer
Hamidoth : Réussite n°14)
. Celui qui ne se considère pas intelligent peut arriver à acquérir
la crainte de Dieu. (Sefer Hamidoth
: Crainte de Dieu n°1)
. Se couvrir la tête amène la crainte de Dieu. (idem
n°13)
. Pour grandir ta crainte de Dieu, immerge-toi dans un Mikveh (bain rituel). (idem n°31)
. Celui qui craint Dieu peut briser l'orgueilleux. Il amène
l'Emanation Divine dans le monde. (idem n°15-16)
. La crainte de Dieu amène à la vertu de la vérité. (idem n°25)
. Le désir ardent que l'on éprouve pour faire une Mitsvah est un signe de crainte de l'Eternel. (idem n°38)
. Ceux qui sont proches d'une personne craignant Dieu, acquerront
aussi la crainte et la vraie connaissance. (idem
n°B.9)
. A quoi sert la vie si on n'y considère pas le but de toute chose
? (idem n°15).
. L'un des principes de base du service divin est de ne penser
qu'au jour que l'on vit, de ne prêter aucune attention ni à hier ni à demain.
Cela s'applique aux efforts qu'on consacre à sa subsistance quotidienne. De
même pour le service divin: La vie de l'homme n'est rien d'autre que le jour et
l'heure présents. Demain, ce sera un monde tout à fait différent. " Si
seulement aujourd'hui vous écoutiez Sa voix! " (Psaumes 95:7) Exactement!
Aujourd'hui! (idem n°16)
. On doit parler à autrui de crainte du Ciel. Mais pour être
entendu et convaincant, il faut soi-même craindre Dieu; sans cela les paroles
ne laisseront pas d'impact. (idem n°27)
" C'est une grande mitsva d'être
toujours joyeux ! "
De s'éloigner de la tristesse et de la mélancolie de toutes ses
forces. Toutes les maladies sans exception ne viennent frapper les hommes que
lorsque la joie s'estompe et se détériore ... Tout homme est rempli de souffrances…
L'essentiel est de s'efforcer du mieux possible d'être sans cesse joyeux.
• L'affliction nuit beaucoup et confère de la force au Mauvais
Penchant. C'est pourquoi il faut s'efforcer le plus possible de réjouir son âme
en suivant les conseils que le Tsadik nous a transmis
…
• Il est primordial de s'écarter de la peine et du chagrin : la
majorité des gens sont éloignés de Dieu à cause de cela. Le désespoir est plus
dangereux que tout. Il faut s'efforcer de suivre ce chemin : chercher toujours
en soi-même des bons côtés, à chaque instant, pour se ranimer et se fortifier.
C'est ainsi qu'on pourra prier avec joie et élan tout le temps, et revenir vers
Dieu véritablement.
• La joie est un devoir religieux au même titre que les autres Mitsvoth. A l'opposé, la tristesse est condamnable tel un
véritable péché :
" La tristesse engendrée par le péché est plus grave que le
péché lui-même. "
" La tristesse engendre la souillure, et la joie en est la
réparation. "
" La véritable joie est atteinte en ne regardant que ce qu'il
y a de bon en nous-mêmes, chez autrui, et dans toutes situations ! "
• C'est seulement par la Sim'ha, la Joie,
que l'on peut tout vaincre et tout réussir pour la Sainteté, car elle tire sa
Source dans les Cieux du Chant "Simple-Double-Triple-Quadruple"
qui sera à l'origine du Renouvellement du Monde
Elle est au sommet de toutes les valeurs ; le point de départ et la
finalité de toute notre existence.
• La Foi ne s'applique qu'en l'absence de compréhension par la
raison.
• On ne peut accéder à la Foi que par la Vérité.
• Celui qui désire la Vérité doit avoir une Foi entière en Dieu et
les Tsadikim, comme il est écrit : " Ils eurent
foi en Dieu et en Moché Son serviteur ! "
C'est-à-dire que l'on ne peut avoir foi en Dieu que si l'on a foi dans le Tsadik véritable de la génération ! A part ce que nous ont
transmis nos véritables Tsadikim, nous ne savons
rien, absolument rien: c'est cela la Vérité Ultime !
• " Dans ce monde, l'homme doit franchir un pont très étroit,
mais le principe essentiel est de ne pas avoir peur du tout ! ". On le
traverse grâce à notre Foi … Tous les conflits sur terre font référence à ceux
engagés contre le mauvais penchant. Car quand un homme a des ennemis en bas sur
terre, c'est qu'il en a en haut, dans le Ciel. Lorsqu'un homme mène ce combat,
de grandes accusations s'élèvent à son encontre. On essaie de le faire chuter
de sa dévotion complètement, que D. préserve. Mais s'il tient et reprend le
dessus, il est évident qu'il vaincra, brisera, et anéantira le Mal. En
renforçant sa Foi, il n'aura plus rien à craindre.
• " Si tu crois que l'on peut détruire, ai Foi que l'on peut
réparer ! " L'essentiel est la Foi et tant qu'elle réside en nous, il est
évident que l'on retournera vers Dieu. Le mauvais penchant complote à
l'intérieur même de nous, à chaque instant pour nous faire chuter de notre Foi.
I1 est donc indispensable de se renforcer, car le Mal suggère à notre coeur
qu'il nous est impossible de revenir vers Dieu, de réparer toutes nos fautes et
nos ignominies, après nous être tant souillés…
• " Le désespoir n'existe absolument pas ! " Même si
l'homme aurait transgressé toute la Thora des milliers de fois, il doit avoir
foi qu'il peut recommencer encore à nouveau. C'est cela la Foi parfaite en Dieu
car " Ses bontés se renouvellent chaque matin : infinie est sa
bienveillance ". Les Cieux et la Terre n'ont été créés que pour que
l'homme recommence et recommence chaque fois depuis le début, tel un bébé qui
vient de naître et qui débute pour la première fois… Car Dieu renouvelle chaque
jour les actes de la Création pour le Bien !
• " Lorsqu'un homme sait que tout ce qui lui arrive est pour
son bien, cette qualité est le reflet du Monde-Futur
! "
• " Il y aura un déluge d'hérésie à la fin des temps ; et ceux
qui récitent les Téhilim avec simplicité concourent à
faire venir le Machiah ! "
• Il nous faut beaucoup de courage, car nous devons être conscients
qu'il nous est impossible de savoir dans ce monde, où l'on est et où l'on se
tient, et cela d'aucune manière. C'est le principe même du libre-arbitre, de
l'épreuve que nous devons affronter. Simplement, trouvons notre réconfort dans
la Foi, et soyons convaincus qu'aucune bonne action n'est perdue, Dieu
préserve.
• La Vérité est l'essence et la finalité de chaque chose. Tout a
été créé par Dieu à partir du Néant, tout reviendra et s'inclura en Lui au
moment du renouvellement du monde. Pour celui qui prête foi à cela, ni
l'obscurité et le mensonge, ni le mal et l'impureté ne pourront jamais
l'éloigner du Créateur, de sa Thora et de ses Tsadikim
véritables, qui sont tous " Un et Vérité ". Même à partir de toutes
sortes de souillures, un homme peut revenir vers la vérité et la sainteté, c'est-à-dire
le Saint béni soit-Il, car Il se trouve partout et est à l'origine de tout :
" Si j'escalade les Cieux, Tu es là, et si je descends en enfer, Te voici
encore ... Les ténèbres mêmes ne sont pas obscures pour Toi ! " Si Israël
fixe ses yeux sur l'Unicité de tout, Il méritera d'accéder au plus ultime des
degrés !
• " Mieux vaut le simple qui croit à tout que le sophistiqué
qui ne croit à rien. Car en croyant à tout, on en viendra éventuellement à
croire aussi au vrai. Tandis que le sophistiqué, en niant tout, niera aussi la
vérité ! "
" Tout mon effort est la prière " déclara Rabbi Na'hman. C'est dire l'importance de cet acte sacré au
regard de Dieu !
« Hidbodédouth » : C'est
le niveau suprême de la prière. C'est le conseil ou précepte qui inclut et
surpasse tous les autres, pour tout, et dans tous les domaines ; la " voie
nouvelle merveilleuse et pourtant ancestrale " que Rabbi Na'hman mit à notre disposition pour nous permettre
d'annuler de nous, tous vices et tentations (immoralité, argent, nourriture,
honneurs, ...), combler tous nos manques, matériels et spirituels, et accomplir
une Téchouvah authentique.
« Hidbodédouth » : c'est
s'isoler, pour épancher son coeur en conversant et en priant devant le Saint
bénit soit-Il, dans sa langue maternelle, afin que Dieu l'aide à le rapprocher
de Lui véritablement, s'en remettre verbalement à Lui, quotidiennement,
implorer l'aide du Seul à nous connaître parfaitement de l'intérieur. Et si la
timidité ou la peur nous paralysent, commençons par ne prononcer que ces deux
mots : " Mon Dieu ! " ; le temps, la persévérance, et la sincérité
aideront bientôt à formuler le reste de nos douleurs, de nos tourments, et de
nos désirs.
Rabbi Na'hman nous a affirmé que le seul
moyen de se préserver du Mauvais Penchant et ne pas se faire attraper dans ses
filets tendus, Dieu préserve, se trouve dans le dialogue avec son Créateur, la Hitbodédouth, raconter tout ce que l'on endure, lui
demander de nous rapprocher de Son Service. Pourtant, même lorsque nous avons
déjà trébuché, n'ayons de cesse de crier et supplier Dieu. Ainsi, a coup sûr,
mériterons-nous de nous relever de notre chute. S'adresser à Dieu est très
profitable pour tout. Sans prière, nous sommes tels des animaux qui reçoivent
tous leurs besoins du Créateur, comme si cela était naturel. Nous pouvons en
arriver à nous trouver dans l'impossibilité de pouvoir s'exprimer. Mais chaque
parole qu'un homme, au plus fort de sa tourmente arrache, est très chère aux
yeux de son Créateur, ne serait-ce que : " Maître du Monde ! "
Lorsque nous sommes très loin de la sainteté, nos cœurs fermés, dans
l'impossibilité d'exprimer un seul mot par notre bouche, il nous est
indispensable de rechercher en nous-mêmes les étincelles de bien qui subsistent
encore. C'est alors que nos paroles jailliront et notre cœur s'épanchera en
présence de l'Eternel !
Soyons assidus chaque jour a fixer ce moment, le cœur brisé, et
restons joyeux le reste du temps ... Nous devons parler d'un coeur sincère lors
de notre Hitbodedouth, de la récitation des Téhilim ou de supplications.
Rabbi Nathan, dans une lettre adressée à son fils, écrit : "
Mon fils, suis bien ce chemin. Parle à haute voix, confie tes aspirations de
sainteté chaque jour et efforce-toi de t'y habituer. Sois convaincu que toutes
tes paroles, quelles qu'elles soient, sont considérablement prisées par ton
Créateur. Dans sa miséricorde, il désire et languit ta prière. Car tous les
actes remplis de crainte pour servir Dieu dans les Mondes Supérieurs ne
représentent pas grande valeur devant une seule parole, une seule prière,
prononcée par un homme vivant dans ce bas monde ! "
Rabbi Na'hman conseillait de débuter par
cette phrase :
« Mon Dieu ! Je vais commencer aujourd'hui à m'attacher à Toi,
à Te servir ! »
Il conseillait de prier simplement, ainsi, comme un enfant devant
son Père :
« Maître du Monde ! Aie pitié de moi ! Prends-moi en
miséricorde ! Qu'adviendra-t-il de moi ? Ai-je été créé pour ce que j'ai fait
jusqu'à présent ? ... »
« Téhilim » : Il nous est
vivement recommandé de réciter les Téhilim en
s'efforçant de nous retrouver nous-mêmes à travers les versets : chaque faute
et chaque défaut dont parle les Téhilim nous
concernent personnellement ; mais aussi chaque qualité, car il faut apprendre
non seulement à se juger soi-même et à avouer ses fautes et ses défauts, mais
il faut aussi apprendre à se juger soi-même du bon côté, c'est-à-dire à trouver
l'étincelle de Bien qu'il y a en nous-même, et comprendre que chaque qualité
dont parlent les Téhilim concerne cette étincelle !
Le fondement du Livre des Téhilim ne
repose que sur le principe de la lutte engagée contre le Mauvais Penchant. Il
s'adresse à tout homme, lui donnant les moyens de remporter la victoire sur le
Mal et ses armées…
• Malgré l'étendue des domaines de la Torah, c'est la Halakha que
le Tsadik place sur chacun de tout Israël d'étudier
chaque jour : l'apprentissage des lois du Choul'han-'Aroukh
et des grands décisionnaires qui gèrent notre vie au quotidien conduit en effet
à la paix et à la sainte pureté. Suivent ensuite le Talmud, les Midrashim, le
Zohar, et tous les autres écrits sacrés.
• L'étude (ou la simple lecture) du Saint Zohar nous apporte
l'envie et l'aspiration pour étudier toute la Torah.
• On doit fixer un temps pour l'étude. Et s'il est dépassé par ses
occupations, il devra leur "voler" de leur temps pour se consacrer à
la Torah !
• L'accès au repentir parfait passe par l'étude des écrits du Tsadik : Rabbi Na'hman nous
enjoignit d'acquérir son livre, le Likoutey-Moharan,
quitte, pour cela, à vendre tous les autres livres saints.
• A l'un de ses plus grands disciples, il lui reprocha de ne pas
étudier son livre en profondeur. Il lui indiqua de s'y consacrer jusqu'à y
trouver une objection, puis de recommencer jusqu'à y trouver la réponse !
• Il est extrêmement important de trouver des 'Hidouchim
(des nouveautés) dans notre étude de la Torah, et en particulier dans les
écrits du Tsadik. Par contre, il est absolument
interdit d'en déduire une loi nouvelle …
• " La Torah est infiniment puissante ! Elle arrachera le
pécheur aux pires de ses dépravations ! "
• " Le monde ne m'a pas encore goûté : s'ils entendaient un
seul de mes enseignements avec le chant et la danse qui l'accompagne, ils
tomberaient en extase ! "
• Dans l'étude, Rabbi Na'hman recommanda
de passer rapidement les sujets, de ne pas s'embrouiller l'esprit dans des
précisions ni de buter sur les incompréhensions, mais d'étudier rapidement, de
lire en prononçant simplement, et de comprendre chaque sujet avec simplicité,
sans revoir tout de suite après le sujet mais de terminer le livre du début à
la fin et ensuite de le recommencer : les sujets s'éclairciront d'eux-mêmes au
fil des lectures. Et cette méthode de l'étude de la Torah est fondée et
certaine !
פרק
א
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Tehillim 1 (Psaume 1) :
1)
Heureux l’Homme qui ne suit point les conseils des méchants, qui ne se tient
pas dans la voie des pécheurs, et ne prends point place dans la société des
railleurs,
2)
mais qui trouve son plaisir dans la Loi de l’Eternel, et médite cette Loi
jour et nuit !
3)
Il sera comme un arbre planté auprès des cours d’eau, qui donne ses fruits en
leur saison, et dont les feuilles ne flétrissent point : tout ce qu’il
fera réussira.
4)
tels ne sont pas les méchants, mais plutôt comme le chaume que pourchasse le
vent.
5)
Aussi les méchants n’ont-ils pas le dessus dans le jugement, ni les pécheurs
dans l’assemblée des justes.
6)
Car l’Eternel protége la voie des justes, mais la voie des méchants conduit à
la ruine.
|