L’importance de s’attacher à nos « TSADIKIM »
Voyage chez le Rabbi de Loubavitch - New York 5770

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Je souhaiterai partager avec vous quelques moments forts de mon voyage à New York chez le Rabbi, organisé au mois d’Adar 5770 par la communauté du Shalia’h, Rav Y.Y Pevznez, en compagnie de personnes d’un niveau de pratique religieuse très varié, mais en tout cas forts sympathiques, et dont l’âme reflétait avant tout les valeurs humaines dignes du peuple d’Israël :

 « Bayshanim », « Ra’hmanim », « GomléHassadim ».

 

Les Tsadikim et La Tefila – (Vendredi 5 mars 2010)

 

Seule la vérité permet d’accéder à la foi, car si nous recherchions la vérité en toute honnêteté, nous nous rendrions compte que nous devrions avoir foi uniquement en Hakadosh Baroukh Hou et sa Torah, en nous rapprochant de vrais Tsadikim pour nous guider. Car la seule façon de trouver la vérité est de se rapprocher des Tsadikim et de suivre leurs enseignements et conseils. Tandis que les conseils des individus indignes engendrent l’immoralité.

 

La ‘Hassidout insiste sur l’importance de préserver notre lien indéfectible avec nos « immortels » Tsadikim, car, que nous le voulions ou pas, et que nous le méritions ou pas, nous jouissons de la vitalité spirituelle qu’ils nous procurent au travers de leurs grandeurs d’âmes, et de leurs enseignements de Torah « Vrais » et « Eternels ».

 

Et la Hassidout assimile métaphoriquement cette connexion spirituelle vitale, au cerveau (l’élite, nos Tsadikim) qui donne la vitalité aux membres d’un corps (le peuple d’Israël) pour les animer, les orienter... Et l’on distinguera parmi ces derniers, ceux qui occupent des fonctions plus ou moins importantes. (Hassidout Tania : Chapitre 2)

 

De par cet enseignement que nous révèle la mystique juive, il nous incombe bien entendu d’avoir un très grand respect à l’égard de nos Tsadikim et particulièrement envers ceux du vivant de notre génération et qui sont reconnus par toutes les grandes autorités Rabbiniques Orthodoxes de par le monde.

 

Lors de ce magnifique voyage, j’ai pu apercevoir Baroukh Hachem, des centaines de Bné Israël respectueux venant des quatre coins du monde pour se recueillir et solliciter la bénédiction du Rabbi.

 

D’ailleurs, il est mis à la disposition de tous, cette extraordinaire Téfila que le Rabbi lui-même prononçait lorsqu’il se recueillait auprès du Rabbi précédent, et que l’on appelle le « Maané Lachone ». Une Téfila d’une grande intensité, où la portée de chaque mot suscite une grande émotion et offre une proximité privilégiée avec le Rabbi, qui par amour nous comblera en implorant pour nous la miséricorde divine.

 

Que nous puissions tous prendre pleinement conscience de la grandeur spirituelle de nos Tsadikim, et inculquer à nos enfants les valeurs ancestrales de « respect », et vivre encore et toujours ces occasions extraordinaires de pouvoir recevoir la vitalité et les bénédictions de nos Tsadikim qui intercéderont auprès d’Hakadosh Baroukh Hou en notre faveur et toujours pour le Bien. Amen !

 

 

Voyage et Mikvé - Le discours de « Haï »  – (Samedi 6 mars 2010)

 

Lors de ce voyage j’ai pu faire la connaissance d’un père de famille qui se prénommait Haï, et qui depuis peu a décidé de se rapprocher du mouvement Habbad-Loubavitch et de s’intéresser de plus en plus à la pratique de la Torah et des Mitsvot.

 

Ayant grandi depuis ma tendre enfance proche de communautés Habbad-Loubavitch, j’ai très tôt été impressionné par cet entrain de la part des Hassidim de vouloir à tout prix se tremper dans un Mikvé (Bain Rituel) si possible chaque jour avant la prière du matin, et surtout avant les jours de Shabbat et Yom Tov.

 

Rappelons que les femmes dans leurs étapes de purification spirituelle après un écoulement, ont une réelle Mitsva (obligation) de se tremper au Mikvé en prononçant la Berakha appropriée, tandis que pour les hommes, il s’agit uniquement d’une coutume de préparation spirituelle pour les grandes occasions (Shabbat, Yom Tov…), et la mystique juive précise que l’immersion dans un Mikvé aide à faire grandir l’Homme ainsi que sa Nechama.

 

A l’approche de Shabbat, alors que les Hassidim accouraient au Mikvé et nous proposèrent de se joindre à eux, Haï me demanda quel était le sens de cette immersion pour nous les hommes ?

 

Je lui ai donc expliqué l’enseignement de nos maîtres disant qu’un Mikvé est comme une « renaissance », car l’immersion intégrale dans le bain du Mikvé nous fait entrer dans un monde où l’Homme ne peut survivre naturellement, et lorsque celui-ci en ressort avec les bonnes Kavanot (intensions, pensées) de se purifier, il est alors considéré comme une BriaHadasha (nouvelle créature).

 

D’ailleurs, le bain du Mikvé comporte un volume minimum d’une mesure dite dans la Torah de 40 « Séa » d’eau. Et le chiffre 40 n’est pas anodin car il représente réellement la « naissance », la « Vie » :

 

à 40 ans dans le désert pour que le peuple d’Israël hérite de la terre, et que naisse une Patrie.

à 40 jours / 40 nuits au mont Sinaï, pour que Moché redescende avec les Tables de la loi, et ainsi fut la naissance du peuple Juif.

à 40 jours est le nombre de jours nécessaires à un fœtus pour être pleinement constitué.

à 40 jours de Seli’hot avant Kippour, pour faire Techouva et remettre les compteurs (de fautes) à Zéro.

à Le mot « EMET » s’écrit (Alef)(MEM)(Tav) et signifie la Vérité, et on y retrouve tout le sens de la vie ici bas dont le seul but est de traverser des étapes de « Vie, Renaissance » (MEM = 40), du début (Alef) à la fin (Tav).

 

C’est ainsi, en quelques mots, que nous avions pu rappeler le sens de l’immersion dans un Mikvé, et que nous sommes allés au Mikvé avec les Kavanot appropriées en préparation spirituelle au saint jour du Shabbat.

 

Autant vous dire que ce Shabbat fut exceptionnellement beau, joyeux et fort en messages venant du cœur, prononcés par presque chacun des membres du groupe. Et quand le Rav Y.Y Pevzner invita Haï à exprimer ses impressions sur le voyages, il se mit debout et brandit son verre d’un air joyeux et convaincu en disant les paroles suivantes : « On m’a expliqué que l’immersion dans un Mikvé était considérée comme une renaissance. Je peux vous assurer que pour moi, ce voyage, avec vous tous réunis en ce jour de Shabbat est une vraie renaissance pour moi. LeHaïm LeHaïm ! »

 

De son intéressement au Mitsvot et sa soif de curiosité pour découvrir les trésors cachés dans notre Torah, ce voyage et ce Shabbat au 770 dans la synagogue du Rabbi, fut un réel tremplin pour l’orienter sérieusement vers le chemin de la Techouva avec son épouse et ses enfants.

 

Nos Sages enseignent que « les paroles prononcées qui sortent du cœur, entre dans le cœur de celui qui les écoute ». C’est ainsi, que ces simples paroles, furent aussi pour nous une invitation à la renaissance afin de donner une autre dimension à chacune des expériences de notre Vie, expériences que nous nous devons de vivre pleinement, dans la joie et de bon cœur, avec Emouna & Ahava.

 

Qu’Hachem fasse que chacun d’entre nous puisse purifier son cœur et ouvrir ses yeux pour s’investir corps et âme dans la part de service divin qu’il lui incombe de réaliser, et que nous puissions enfin vivre dans le Shalom & le Emet, et inviter ainsi la Shekhina à résider parmi nous, avec la venue de Machia’h et la construction du troisième Beth Hamikdash très bientôt. Amen !

 

Behatsla’ha Rabba

Yoël

 

« Baroukh Dayan Haemet ». Je souhaiterai dédier cet article à Marco (Avraham) Brostek a"h, qui a quitté ce monde le mercredi 30 Nissan 5770. Marco, j’ai pu faire ta connaissance autours de la table du Shabbat au 770. Je garderai en mémoire pour toujours ces quelques LeHaïm que nous avions fais en l’honneur du shabbat, ton sourire, tes paroles de réconforts, et ta gentillesse…