LA « KETOUBA », l’acte de mariage
A Quoi s’engage t-on ?


Que vous soyez déjà mariés ou célibataires bientot sur la voie de la 'Houpa Beezrat HM, cet article rappelle de manière synthétique, les valeurs d'engagement et de responsabilité de chacun et chacune qui souhaitent oeuvrer au quotidien dans la construction de leur foyer juif selon la Loi de Moïse et d'Israel.

A quoi Bon un Contrat de Mariage réligieux pour 2 personnes qui s'aiment et qui feraient tout ce qu'il faut pour leur moitié d'âme dans le cadre de ce nouveau projet commun ?

Et bien Parceque, lorsque 2 personnes s’unissent dans une intension aussi sublime (surtout sur le plan spirituel), elles seront naturellement destinées à rencontrer toutes sortes de difficultés qui mettront indéniablement à l'épreuve leurs Midoth (Traits de caractère), parfois même à l'extrème.. Et alors, Plus que de vraies obligations, la « KETOUBA » est la clé de la réussite du couple juif "Yirei Shamayim" (qui craint le Ciel).


Lui (le ‘Hatan), elle (la Kala), tous les deux sous la ‘Houppa vont bientôt s’unir pour la vie. Le rabbin prend le verre de vin pour réciter le premier « Kiddouch ». Puis, 2 témoins religieux approchent et vérifient l’alliance en or pur qui sera posée dans quelques instants à l'index de la main droite de Mademoiselle, qui va devenir Madame, après la récitation d'une formule de circonstance par le ‘Hatan :

 

הרי את מקדשת לי בטבעת זו כדת משה וישראל

« Te voici sanctifiée à moi par cet anneau selon la loi de Moïse et d'Israël »

 

Le rabbin lit la « KETOUBA » écrite en araméen où sont mentionnés les engagements du mari envers sa femme. Le mari et les témoins signent la « KETOUBA », elle a le statut d'un accord légal liant les deux parties.

 

Remarque : Cet engagement a été sanctionné par un acte juridique juif, le « Kinyane Soudar », en soulevant un objet, un foulard…

 

Lui et Elle, recouverts du Talith, la cérémonie se poursuit par les Sept Bénédictions suivantes, qui seront prononcées de préférence par une personne pratiquante qui craint le ciel et qui sait bien les prononcer tout en comprenant leurs sens et leurs portées…

 

1) Qui a créé le fruit de la vigne

2) Qui a tout créé pour sa gloire

3) Qui a créé l’Homme (Adam)

4) Qui a préparé à partir de l’Homme (sa côte) une construction éternelle

5) Qui réjouit Tsion avec (le retour) de ses enfants

6) Qui réjouit le ‘Hatan et la Kala

7) Qui a créé gaieté et joie, le ‘Hatan et la Kala

 

Puis un Cohen récite la bénédiction pontificale, et l’on invite le ‘Hatan à briser un verre (en souvenir de la destruction du Temple, « Si je t’oublie Jerusalem, que m’a droite soit oubliée… »). Après un court instant de recueillement, toute l'assemblée crie : « Mazal Tov ».

 

Mais à quoi ce sont engagés ce mari et cette femme ?

 

Par le mariage, le 'Hatan et la Kala s'engagent à prendre en charge certaines responsabilités conjugales détaillées dans la « Kétouba » qui constitue aussi une véritable déclaration des droits de la femme tant durant la vie maritale qu'en cas de dissolution de leur union.

 

Il a l'obligation envers son épouse, principalement, de

 

-         La Nourrir

-         La Protéger

-         La Vêtir

-         Et d'être à l'écoute de ses besoins affectifs

 

Ces 4 obligations ont été fixées par le Rambam, et sont mentionnées telles quelles dans la Torah (Parasha Michpatim) : « Shééra, onata ksouta... lo ygra’h… ».

Mais la « Halakha » (loi juive) va suivant Rabbi Yaakov Ben Rabenou Asher, le Baal Hatourim… et énonce :

 

Les 8 obligations du Mari envers sa Femme

 

1.                  אעבוד,             « A’avod » 

 

ð     Travailler. L’homme se doit de travailler du point de vu matériel et spirituel, pour pouvoir satisfaire son épouse sur ces 2 plans.

 

2.                  אכבד,              « Akhabed » 

ð     Honorer. Règle de base et incontournable au sein d’un couple, pour se preserver et faire face "ensemble" aux épreuves de la vie, dans le respect et la dignité...

 

3.                  אזון,                 « Azoun » 

ð     Nourrir. Subvenir aux besoins du corps (alimentation...).

 

4.                  אפרנס,             « Afarness »

ð     Chérir son épouse.

 

5.                  אכלכל            « Akhalkel »

ð      Subvenir financièrement au besoin de l'épouse…

 

6.                אטפל             « Atapel » 

ð     S’occuper et prendre soin de son épouse…

 

7.                  אלביש,             « Albich » 

ð     Vêtir son épouse de beaux habilles Tsniout de la tête aux pieds...

 

8.                  אתן סיפוקך, « Etene Sipoukekh » 

ð     Subvenir à ses besoins pour combler son épouse.

 

 

Les 7 obligations de la Femme envers le Mari

 

1.         לכבדו ביותר, « Lekhabedo Beyotere »

            è Honorer encore plus son époux. Il sagit d'une Règle de base au sein du couple juif, où la Torah demande un plus grand effort à la femme qui se doit de donner la priorité à son époux plus qu'à quiconque d'autres (y compris ses parents à elle).

 

2.                  לעשות רצונו,   « La’assote Retsono » 

            è Faire la volonté de son époux. Cette injonction est à comprendre également, dans le sens de "faconner sa volonté" sur le droit chemin, de par son influence à elle.
D'où l'importance d'épouser une femme qui a la crainte du ciel, qui saura mettre de coté ses envies (si besoin), pour se conformer à la volonté d'HM et aux valeurs d'Israël.

 

3.         לספק צרכיו    « Lesapek tsrakhav » 

            è Combler ses besoins

 

4.         לחנך הילדים על ברכי התורה, « Le’hanekh hayeladim ‘al birké hatorah » 

            è Eduquer les enfants sur la base de la Torah

 

5.         כשרות המטבח, « Kashroute hamitba’h » 

            è Tenir une maison, ainsi qu'une cuisine Kashere est une résponsabilité "noble" qui incombe à la femme (contrairement aux idées païennes dites "modernes?"). Tenir une cuisine selon la loi juive avec dévouement et amour, équivaut à préparer des Korbanot (sacrifices) au Beth Hamikdash.
La Table à manger étant considérée comme le Misbéa'h (Tabernacle), et la maison comme le Michkan où réside la présenve Divine...

 

6.         טהרת המשפחה, « Taharat hamichpa’ha 

            è Pureté familiale. Ces régles sont fondamentables pour maintenir la sainteté au sein d'un foyer juif.
En outre, elles permettent de maintenir un équilibre fondamental dans la relation époux/épouse, avec des périodes de séparations et un processus de purification en effectuant un Bain Rituel (Mikvéi), qui eveilleront le désire de retrouver son conjoint dans la Kedousha.

 

7.         צניעות,            « Tsniout »  

            è Pudeur. La pudeur permet à toute femme de pouvoir se Préserver, d'être Respectée et Honorée par son époux et son entourgage... En invitant la sainteté à résider dans son foyer, pour le proteger, et avoir des enfants Tsadikim...

 

 

Souhaitons que chacun et chacune puissent respecter au mieux ses obligations, et comprendre l’intérêt fondammental de devoir préserver leur couple, et de poursuivre leur projet commun de batir un foyer juif, en se conformant aux valeurs d'Israël et aux injonctions énoncées dans la Ketouba.

Mazal Tov Mazal Tov ! & Hatsla'ha Rabba.
Kol Touv
Yoel
J

 

 

 


Voir aussi : "Mariage / Hénné"
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Voir aussi : "La Tsniout"
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