La Lumière au bout du tunnel


Il arrive des moments dans la vie où des épreuves semblent insurmontables, et pourtant comme nous l'enseigne Rabbi Nahman, Hachem n'envoie à l'homme que des obstacles qu'il peut surmonter s'il fait vraiment preuve d'une obstination suffisante. Et aussi longtemps qu'on est animé du désir de bien faire, il n'est pas de barrières qu'on ne puisse franchir. D'ailleurs, "Parfois, la seule chose qu'on attend de toi, c'est de ne pas faire le mal." (Likoutey Etsot)

S'il est vrai qu'"il n'est pas sur terre d'homme juste, qui fasse le bien sans jamais faillir" (Eclésiaste 7,20), néanmoins cent fois il domine son penchant et, s'il y a succombé une fois, celà ne lui arrivera plus car il se le reproche amèrement et s'en repent aussitôt. Et c'est bien pour celà, que nous pouvons le qualifier de "juste".

Tandis que le sot, lui, tarde à se repentir, et finira par tomber dans le piège d'une complaisance grossière, car malheureusement "lorsqu'un homme commet une transgression et la reproduit, elle lui semble permise" (Kidouchin 40A). Salomon le compare d'ailleurs à "un chien qui retourne à sa vomissure" (Proverbes 26,11), car un chien consomme des aliments répugnants, qui deviennent encore plus immondes lorsqu'il les rend et, pourtant, cela ne l'empêche pas de les consommer à nouveau !

Comme le constatait dejà à son époque, Rabbenou Yonah de Gérone dans son livre "Les portes du repentir", les fautes de la génération ont grandi, et oh combien sont nombreuses les erreurs de jeunesse que nous devons amèrement regretter. Car chaque transgression génère d'abord une grave maladie pour l'âme concernée, mais aussi pour toutes les âmes unies d'Israël, entrainant ainsi de terribles souffrances "jusqu'à réduire l'âme en poussière [par les souffrances]", Dieu en preserve. (Yeroushalmi Haguiga 2,1)

Heureusement, l'un des bienfaits qu'Hachem a accordé à ses créatures est le moyen de réparer par la Techouva, qui consiste principalement à regretter amèrement sa faute, à ne plus recommencer et à vouloir réparer en se tournant vers Lui... Cependant, l'âme ne sera entièrement purifiée et les fautes considèrèes comme n'ayant jamais existé, que si l'on purifie son coeur et que l'on prédispose son esprit à se rapprocher d'Hachem tout en renforcant sa Emouna (foi).

Et dans toutes les situations de notre vie, pour acceder à la Emouna dans la joie, il est necessaire de pousser la porte de la Tefila et de la Hitbodédout.

A ce propos, Vous trouverez ci-dessous quelques extraits du livre "A travers Champs et forets" du Rav Shalom Arush, que je vous recommande vivement...

Il faut savoir que le créateur fait précéder le remède avant tout tourment ou peine, afin que l'homme se conforte en sachant que sa souffrance n'est pas irrèmédiable et que la délivrance est prévue avant la peine.

Ainsi l'homme se renfonrce et ne tombe pas dans les ténébres et le desespoire, car l'homme ne voit que l'infortune où il est tombé, et se desespère comme si rien ne pouvait le sauver et qu'il n'y a rien à faire. Il lui semble qu'un décret céleste a été scellé contre lui.

Or c'est incorrect. Il y'a toujours quelque chose à faire. Les gens ont l'impression que l'obscurité est totale parce qu'ils ignorent d'où et comment viendra leur salut. Mais ce n'est qu'une apparence. Car le Créateur sait tout et voit tout ce que l'homme ignore. L'homme ne doit donc pas se troubler ou tenter de deviner d'où viendra la délivrance. Il doit agir et faire le necessaire, à savoir, dire d'abord un grand merci pour la souffrance en soi qui est bien sûr dirigée pour son bien, afin de l'éveiller au repentir ou expier ses fautes.

Ensuite, il se repentira et parlera au Créateur en Lui disant : "Tu es Omniprésent ! Gràce au repentir, Tu peux transformer le plus grand des tourments en un grand bien", comme le dit Rabbi Nahman : "Il y'a des cas où tout se transforme en bien..."

Voici ce qu'il faut graver au plus profond de son coeur quoi qu'il arrive il faut se renfonrcer dans cette foi : Je n'y comprends rien ! Il faut seulement croire que tout est pour le bien ! Même s'il voit le contraire, il doit se souvenir qu'Hachem peut tout faire ! Hachem voit ce que je ne vois pas ! Hachem peut en un clin d'oeil tout transformer pour le bien ! Si tu crois qu'on peut détruire, crois aussi qu'on peut réparer ! Hachem a préparé le remède avant les coups !

En résume : l'homme doit se renforcer dans la foi que tout est dirigé vers le bien, il se tournera alors vers Hachem avec bienveillance et Lui parlera. Tant qu'il ne croit pas que tout est pour le bien et qu'il ne dit pas merci, toute parole à Hachem sera empreinte du sentiment que quelque chose 'ne va pas'. Ce sentiment se traduit par des reproches et des pleurs vains qui attisent le courroux divin.

Le Créateur n'aide pas celui qui L'approche avec ressentiment. Il ne l'entend ni le voit, comme il est écrit dans le Sefer Hamidoth : "Un homme triste repousse Hachem". En revanche, toutes les portes s'ouvrent aussitôt pour celui qui sait remercier ! Comme celà est ecrit explicitement dans le saint Zohar : Il peut pénétrer immédiatement dans le temple royal où le Roi l'attend impatiemment et lui demande : Quel est celui qui vient m'apporter un cadeau et me remercier ? Viens me remercier, mon enfant. Lorsque l'homme se tient devant le Roi et qu'il lui dit merci, il peut Lui parler sans reproche et sans pleurs. Il peut Lui parler vraiment du problème qui l'occupe, avec bienveillance, pour connaitre le message que le Créateur voulait signifier.

S'il tarde, par exemple, à trouver sa conjointe, il dira "Merci beaucoup pour ce retard à trouver ma conjointe, il est certain que c'est pour mon bien. Puis-je meriter de comprendre ce que je dois réparer, ce que je dois faire, quelle faute j'ai commise et quelle prière completer. Il doit tout dire avec le sourir et avec la foi, car s'il pleure, le Créateur le quitte aussitôt, car il n'a pas créé le monde pour faire pleurer ses créatures. Il l'a créé pour que Ses créatures lui sourient, croient en Lui et reconnaissent que tout ce qu'Il fait est pour le bien.

Comme nous l'avons écrit plus haut, cet enseignement de nos Sages, de mémoire bénie : "Les portes des larmes ne sont jamais fermées" ne signifie pas que les gens doivent se plaindre de la manière dont le Créateur dirige leurs vies. Car ces pleurs, non seulement ferment les portes, mais éveillent le courroux divin, que Dieu nous en preserve. En revanche, il est écrit dans le saint Zohar que "les portes du remerciement ne sont jamais closes" car remercier ne comporte aucun risque.

C'est parceque les gens pleurent et se plaignent qu'ils ne cessent de subir des préjudices, malgré leurs nombreuses prières. Celui qui pleure en priant, doit s'habituer a beaucoup remercier, même s'il consacre toute sa prière au remerciement : cela est excellent. C'est bien sûr beaucoup mieux que de se plaindre. On doit ressentir la joie et être confiant que ni plainte ni pleur ne s'introduisent dans la prière, mais qu'elle soit pleine de la foi que tout est dirigé vers le bien. C'est alors seulement qu'on peut demander, vérifier, se repentir...

Le mauvais penchant c'est très bien !

L'homme qui vit avec la foi, commence à gouter la douceur de ce monde-ci. Outre que la foi est la réponse à toutes ses questions, c'est aussi la principale solution à tous les problèmes de ce monde ! Lorsqu'on possède la foi, tous est bien ! Le mal n'existe plus. Même le mauvais penchant est très bon lorsqu'on a la foi.

Dés que l'homme commence à vivre avec la foi et qu'il demande à Hachem de le guider dans la vie, tout devient excellent, même les difficultés, les épreuves et les problèmes ! Tout devient une merveilleuse occasion de s'approcher d'Hachem.

L'homme doit savoir que le Créateur le voit, écoute sa prière et il doit accépter tout ce qui lui arrive avec joie et amour.

Le Créateur du monde est Omniscient et il suffit que l'homme se tourne vers Lui et dise : "Maitre du monde ! Tu sais tout et connais ma réparation et ma mission. Guide-moi, enseigne-moi, montre moi ce que je dois faire..."