"Hinoukh & Midoth
Tovot"
En
visitant l'école maternelle Merkaz haTorah en 5772, je me
suis arrété devant cette prècieuse affiche qui
liste les 13 principales "Midoth Tovot" (bonnes vertus –
d'après rabbi Israël Salenter zts'l), celles là
mêmes que nous héritons de génération
en génaration depuis des millénaires, et que nous nous
efforcons d'inculquer à nos chers enfants, pour qu'ils
puissent faire partis Beezrat Hachem des membres les plus dignes de
notre peuple, le saint peuple d'Israël qui gràce à
ses valeurs authentiques restera toujours un exemple pour l'humanité
entière.
Aussi, si le choix d'un bon établissement juif
religieu pour l'éducation de nos enfants est sans aucun doute
l'un des plus grands devoirs qu'il incombe à chaque parent
juif consciencieux, il faut surtout garder à l'esprit que
l'education de ses enfants commence par la sienne propre, qui se
résume à un travail continu sur son propre
perfectionnement, et ce, jusqu'au dernier jour de sa vie (à
120 ans!).
La
Torah fait obligation à un père d’enseigner la
Torah à ses fils, cependant elle n'oblige pas un enfant à
observer scrupuleusement les Mitsvot tant qu’il n’a pas
atteint l’âge de la Bar Mitsva (13
ans pour un garçon – 12 ans pour une fille).
Aussi, nos Sages ont institué la Mitsvat Hinoukh, enjoignant
aux parents de préparer leurs enfants de façon habile,
à accomplir les Mitsvot et à éviter de faire les
choses que la Torah interdit.
Traditionnellement,
c’est à l'âge de 3 ans, qu’un petit garçon
commence à se couvrir la tête et à porter des
tsitsit, et que les filles commencent à prendre soin de sa
Tsniout et à allumer les bougies de Chabbat (suivant les
coutumes). C'est aussi à cet âge là, que nos
enfants entrent à la maternelle, pour apprendre quelques
prières de bases, les différentes bénédictions
sur les aliments, ainsi que la morale et les valeurs juives.
Ainsi,
dés notre plus jeune âge, le respect dû aux ainès,
la retenue, la modération, l'importance de la bonté...
constituent tous les valeurs necessaires au développement de
l'enfant. Ces qualités doivent lui être inspirées
depuis sa plus tendre enfance, car si l'on attend que l'enfant se
conduise "intélligemment", l'insolence aura pris
naturellement le dessus, lui inspirant une personnalité qu'il
sera plus tard très difficile de changer.
De
nos jours, les parents sont occupès à travailler, et
déléguent ce devoir honnorable à une école,
de pouvoir transmettre tous ces enseignements et ces valeurs du
peuple d'Israël. Mais la base de l'éducation d'un enfant
commence par celle de ses propres parents qui sont une inspiration
pour leur progéniture à suivre le chemin sur lequel ils
les guident au quotidien aux travers de leurs Pensées, Paroles
et Actions. En effet, étant extremement sensibles à
l'état d'esprit de leurs parents, les enfants peuvent aisément
detecter leurs défauts, et c'est pourquoi le Talmud nous
recommande à nous, parents : "Améliore toi avant
d'améliorer les autres !".
D'ailleurs,
dans l'éducation, il arrive souvent qu'un parent se trouve
confronté à une dualité entre son comportement
et celui qu'il souhaite imposer à son enfant. Et il en ressort
à chaque fois une invitation à une prise de conscience
de ses propres incohérences entre ce à quoi nous
aspirons profondément et ce que nous réalisons.
Dans notre génération,
ce contexte est de plus en plus fréquent, et desormais, rien n'est plus
difficile et plus complexe que l'éducation de son enfant. A l'évidence, ce devoir devient desormais l'école par excellence du perfectionnement des "Midoth"
pour les parents eux mêmes. Ces "Midoth" que ces derniers pensaient autrefois pouvoir ignorer dans leurs
relations avec leurs propres parents ou avec leurs anciens
professeurs, dans leurs rapports avec leurs entourages et leurs amis, ou tout
simplement avec leur propre moitié d'âme (partenaire),
qui de nos jours devient trop souvent un(e) ex-partenaire, parceque l'erreur
laisse immaginer parfois que la rupture semble être une solution
beaucoup plus simple que l'effort d'une remise en question
personnelle, qui aurait été sans doute plus
constructif et plus sage.
Desormais,
face à son propre enfant, la fonction d'un parent-éducateur
ne peut évidemment pas être négligée ou
desertée, tout simplement parceque les enjeux sont trop précieux, et que les conséquences touchent
directement le parent concerné. A moins que ce
dernier persiste dans son immaturité en faisant de ses enfants,
de simples pions soumis à ses caprices et son immoralité, Hass veShalom! (lire
l'article "Parents Toxiques"). Mais il s'agirait alors d'une vraie manoeuvre de manipulation malsaine que la Torah condamne, et enjoint d'annuler et de réparer.
Le Rabbi de Loubavitch disait dans l'une de ses réponses : "lorsque l'on souhaite exercer une influence sur une
certaine personne, notamment sur les enfants, dans quelque domaine que ce soit et le faire de la manière qui convient,
on doit être soi-même un exemple vivant, adopter personnellement ce comportement de la meilleure façon qui soit".
Face à d'aussi grandes responsabilités, souhaitons qu'Hachem
puisse aider chacun d'entre nous à perfectionner ses Midoth
pour grandir comme il se doit à chaque étape de la vie,
en s'attachant aux valeurs les plus sûres, celles qui
façonnent notre ésprit dans la Emouna et la Sim'ha,
afin de pouvoir remplir convenablement aussi bien notre devoir d'éducateur de soi, que celui de
parent-éducateur, tout en restant fidèle aux vertus
authentiques de notre peuple, héritées de nos
patriarches Avraham, Ytshak et Yaakov
: "Bayshanim"
(Humbles), "Ra'hmanim" (Compatissants), "Gomlé
'Hassadim" (Faisant la bienfaisance).
Les
13 Midoth Tovot de Rabbi Israël Salenter zts'l
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Verité
:
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Ne
pas emettre une parole dont le coeur ne certifie pas
l'authenticité.
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Empressement
:
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Ne
pas perdre un seul instant pour faire ce qu'il y'a lieu de faire.
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Application
:
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Se
tenir à ce qui a été décidé
avec application et enthousiasme.
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Respect
:
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Avoir
une attitude de respect avec tout homme et même avec celui
qui ne partage pas notre point de vue.
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Sérénité
:
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Agir
sans prècipitation dans la quiétude de l'esprit et
faire toute chose avec sérénité.
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Calme
:
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Les
paroles de nos Sages s'entendent avec calme. Pour cela, il faut
veiller à parler ainsi.
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Propreté
:
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Propreté
et pureté dans son corps et dans ses habits.
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Patience
:
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Supporter
avec calme tout événement et tout incident de la
vie.
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Ordre
:
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Entreprendre
toutes ses actions avec ordre et contrôle.
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Humilité
:
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Etre
conscient de ses propres manques et detourner son attention des
défauts de son prochain.
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Justice
:
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Dans
son sens littéral profond, "Sache ceder de ce qui te
revient de droit".
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Ne
pas gaspiller :
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Ne
pas dépenser une pièce inutilement.
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Se
taire :
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Penser
à l'utilité de ses paroles avant de parler.
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Kol touv Yoël
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