Comment réparer la Mida de la colère ?

Si l'étude de la Torah et notre relation avec Hachem permet certes de développer notre vie spirituelle, elle ne remplace pas le travail personnel de recherche, d'apprentissage et connaissance de soi que chacun doit nécessairement réaliser, au regard de son potentiel et de ses Midoth (qualités humaines).

Il existe de nombreux livres de Sciences humaines, de Moussar et de Hassidout qui guident celui/celle qui voudrait bien travailler ses Midoth et faire des efforts.

D'ailleurs, souvent, quand il manque une idée ou des connaissances, l'étude peut apporter beaucoup.

Mais lorsqu'un individu en arrive à tourner en rond, et que son mal être a des incidences (parfois graves) sur son bonheur et l'équilibre de ses proches, alors, il ne peut pas se payer le luxe (avec son entourage victime ou complice) d'imputer trop facilement la faute "aux autres", ou d'attendre de trouver... "l'illumination"!

Dans une telle situation; il ne faut pas hésiter à solliciter d'excellents experts, psychologue, thérapeutes et conseillers conjugaux... (dans notre communauté) qui comprennent nos valeurs et peuvent nous aider à s'en sortir.

Vous trouverez ci-dessous un excellent article sur la colère (extrait du site Lehaim.tv)

1°) Comment définir la colère ? Qu'est-ce qui la déclenche ? Comment arrive-t-elle à nous transformer autant ?

2°) Pourquoi est-ce une si grave Avéra ? Pourquoi fait-elle oublier la Torah ?

3°) Comment réparer cette mauvaise Mida ?



1°) Comment définir la colère ? Qu'est-ce qui la déclenche ? Comment arrive-t-elle à nous transformer autant ?

Le Ka’ass (colère) est une Mida (trait de caractère) dont la racine, plus profonde, est la Gaava (l’orgueil).

Quelle est la définition la plus précise de la colère? Le Rav Friedlandler explique (dans son Sifté ‘Hayim sur les Midot) que la colère est le sentiment provoqué chez une personne qui a été touchée dans son domaine privé ou froissée dans sa sensibilité. Il dit aussi, avec d’autres mots : La colère, c’est le cri de l’homme qui est blessé dans son moi. Il fait justement remarquer que certaines personnes vont s’énerver pour des petits détails, alors qu’elles resteront plus calmes devant des choses très importantes qui auraient dû, a priori, les faire réagir. La raison est que le niveau de la colère n’est pas liée à la gravité de l’événement subi, mais à l’intensité avec laquelle cet évènement nous a touchés dans notre ego.

Il faut savoir que la colère est malheureusement une réaction naturelle chez l’homme et qu’il doit s’efforcer de la corriger. C’est d’autant plus difficile qu’une personne en colère pense toujours avoir raison. Cependant, la Torah nous révèle qu’aucune colère n’est justifiée et que l’homme énervé a toujours tort. Même pour des parents ou des enseignants.

La Guémara Kétouvot (103b) écrit que pour réprimander les enfants et les élèves, il est seulement permis de simuler la colère (Ka’ass haPanim : colère du visage) pour faire passer un message, ou pour montrer la gravité de certaines situations. Mais qu’en aucun cas, il ne faut s’énerver intérieurement. D’ailleurs, on raconte sur le Rav Eliahou Lopian qu’il ne réprimandait jamais ses enfants au moment de leurs bêtises, de peur d’en venir à une véritable colère, mais attendait toujours d’être parfaitement serein. Un jour, un de ses enfants agit tellement mal qu’il dut patienter deux semaines pour se sentir capable de le gronder sérieusement tout en restant calme intérieurement.

Comment fonctionne la colère ? On peut la définir comme une réaction qui entraîne l’homme à sortir de son état normal, pour se comporter selon un état second qui l’envahit à ce moment-là. En règle générale, un homme possède une raison et un intellect, qui le protègent et l’empêchent d’agir selon ses instincts. Lorsqu’il est en colère, il se libère des chaînes de son esprit pour donner libre cours à ses pulsions et ses mauvaises Midot (traits de caractère).

Le Ram’hal dans Messilat Yecharim (chap. 11) dit : Un homme qui se remplit de colère : son cœur n’est plus avec lui, et il ne reçoit plus de conseils de son intellect. Il serait prêt à détruire le monde entier si on lui en donnait la possibilité, car son esprit ne tient plus les commandes. D’ailleurs, après avoir eu un comportement coléreux, il est courant que l’on regrette ses agissements. En effet, au moment de la colère nous ne sommes plus nous-mêmes, car le corps n’est plus soumis au contrôle de l’esprit. Avec un peu de recul, lorsque justement « nous retrouvons nos esprits », nous nous apercevons que nous avons mal agi.

La colère est d’ailleurs très révélatrice de nos mauvaises Midot et des points négatifs de notre caractère. Ils sont d’habitude voilés par la retenue que notre esprit impose, mais font surface au moment de la colère. Ainsi, bien qu’il faille éviter à tout prix de se mettre en colère – si ‘has véchalom cela arrivait – il serait intéressant d’identifier les Midot profondes, alors apparues, afin qu’elles puissent être corrigées. C’est là le sens de la Guémara Nedarim (22a) qui dit : Celui qui se met en colère, toutes sortes de Guéhinom (enfers) le dirigent. Ce que la Guémara appelle le Guéhinom d’une personne, ce sont toutes les mauvaises Midot qu’il reçoit en venant sur terre et qu’il doit travailler et réparer pour accéder au Olam haBa (monde futur). En effet, ce sont systématiquement les mauvaises Midot qui entraînent les Avérot (fautes) : elles peuvent donc, à cet effet, être qualifiées de Guéhinom (enfer).

C’est au moment de la colère que toutes ces mauvaises Midot ressortent ostensiblement ; comme le disent nos Sages : « On reconnaît la personnalité d’un homme à trois choses : Ka’asso, Kisso, Kosso – Sa colère, sa poche (relation à l’argent), son verre (sa réaction face à l’alcool). »



2°) Pourquoi est-ce une si grave Avéra ? Pourquoi fait-elle oublier la Torah ?

A la question concernant la gravité de la colère, nous pouvons répondre en citant la Guémara Chabbat (105b) qui dit : Celui qui déchire ses vêtements, casse des objets ou encore dilapide son argent au moment de sa colère doit être considéré à tes yeux comme un idolâtre. Comme il est dit dans le verset (Téhilim 81) : lo iyé békha el zar, vélo tichta’havé léél nékhar – Il n’y aura pas en toi un dieu étranger et tu ne te prosterneras pas devant un dieu qui n’est pas le tien.[La Guémara explique ces propos comme suit :] Et qui est celui qu’on appelle « le dieu étranger qui est en toi » ? C’est le Yetser haRa (mauvais penchant). Cette affirmation demande des éclaircissements. Comment se fait-il que la Guémara enseigne que seule la colère équivaut à un acte d’idolâtrie ? En effet, toutes les Avérot, commises par un homme, sont le fait du dieu étranger qui est en lui : son Yetser haRa. Pourquoi donc seule la colère est appelée idolâtrie, alors que d’après le verset cité, toutes les Avérot auraient pu mériter cette appellation ? * Ka’ass = colère

Le Rav Friedlander s’appuyant sur une explication du Maharal de Prague dans Netivot Olam, révèle qu’il y a une différence fondamentale entre la colère et les autres interdits de la Torah. En règle générale il y a deux moteurs qui poussent l’homme à la faute : le Yetser haRa et le profit matériel que la Avéra lui fait miroiter.

Par contre, la colère a cela de particulier qu’elle ne procure aucun profit matériel, aucun plaisir physique. Elle ne fait rien gagner : au contraire, elle peut même être l’origine de pertes d’argent (objets cassés, vêtements déchirés), de problèmes de santé et bien sûr de discordes familiales ou sociales.

Le Rav Friedlandler ,au nom du Maharal, appelle cela : le Yetser haRa léchem Yetser haRa – le mal pour le mal. Puisque le mal crie en nous, alors on le suit même s’il n’y a aucun gain, mais seulement des dommages. Ainsi, sachant que le Yetser haRa est comme un dieu étranger en nous, la Avéra la plus comparable à l’idolâtrie est la colère. En effet, dans les autres Avérot l’homme est aussi motivé par l’intérêt ou le plaisir que l’acte peut lui apporter ; mais dans le Kaa’ss l’homme suit le Mal pour le mal.

Le Guémara dans Nedarim (22) continue à citer les effets néfastes de la colère et notamment sur le corps humain. Le corps est un ensemble de canaux avec des millions de réactions et de flux qui interagissent et fonctionnent naturellement sans notre intervention. Cependant, pour que tout se passe bien, il est nécessaire que le corps soit dans un état de sérénité. De même que psychiquement, nous ne pouvons pas réfléchir ou penser correctement sous le coup de la colère, de même le corps ne peut fonctionner normalement lorsqu’il est en proie à l’énervement. C’est là une autre conséquence de la colère : elle peut entraîner de nombreux troubles physiques (ulcères, troubles cardiologiques ou digestifs).

Au niveau spirituel, le Zohar définit la colère avec des termes très durs. Voici les mots du Ari dans Chaar Roua’h haKodech (Chap. 7) : La Mida de la colère vient endommager entièrement toute la Néchama (âme) et la remplace. En effet, lorsqu’un homme se met en colère la Néchama kedocha (âme pure) le quitte complètement et une nouvelle âme impure vient prendre sa place. Il est écrit dans Yiov (18,4) : Toref nafcho béapo – il déchire son âme dans sa colère, car lors de la colère l’homme déchire son âme… Le Zohar ajoute à propos de ce verset : il la renvoie de l’endroit où elle siège et la remplace par un dieu étranger.

Pour répondre à la question concernant l’oubli de la Torah consécutif à la colère, nous pouvons citer plusieurs enseignements :

  • Le premier émane de Raba bar Rav Ouna (Nédarim 22b) qui prouve à partir d’un verset que celui qui se met en colère, même la Chekhina (Présence Divine) n’a pas d’importance à ses yeux… » Le Maharal explique que la Chékhina ne peut résider que dans un homme serein et posé. La colère, au contraire, vient déranger l’ordre des choses et semer le trouble dans notre hu- meur ; elle chasse notre calme et nous éloigne ainsi de la Chekhina. Il est écrit aussi que la Chekhina ne réside en l’homme que lorsqu’il est dans la joie, et plus précisément dans la joie de la Mitsva. La colère participe aussi à l’éloignement de cet état idéal et donc d’Hachem. Evidemment, s’il n’y a pas de Chekhina, il peut difficilement y avoir de Torah et de Mitsvot ce qui provoque leur oubli.

  • - Le second enseignement de Rabbi Irmiya Midifti précise : Celui qui se met en colère oublie son Talmud et ajoute de la bêtise en lui-même. L’étude de la Torah nécessite un esprit serein et ordonné comme dit le Maharal : La ’Hokhma (Sagesse), c’est l’art de savoir mettre un ordre dans toutes les choses qui nous entourent selon les ensembles auxquels elles appartiennent. Si un homme souffre momentanément de désordre mental, il s’éloigne forcément de cette sagesse. [Quand la Torah nous révèle que Moché Rabbénou, connu comme l’homme le plus humble, a pu s’énerver (à son niveau certes et sûrement à bon escient), c’est sûrement pour nous enseigner aussi l’extrême difficulté de cette Mida et la nécessité d’un travail permanent].



3°) Comment réparer cette mauvaise Mida ?

Comment donc réparer cette Mida ? Rav Dessler explique que pour travailler sur une Mida il faut beaucoup de temps. Pour s’en débarrasser complètement, cela demande de gros efforts, comme dit le Rav Salanter : Il est plus facile de finir le Chass (le Talmud) que de transformer complètement une Mida, et le premier conseil est de s’armer de patience. En attendant d’arriver à corriger la Mida de Ka’ass, il y a une solution immédiatement applicable : c’est celle de maavir al midotav – passer sur ses Midot. »

Que signifie passer sur ses Midot ? C’est s’efforcer de ne plus agir ou réagir en fonction de ses Midot, mais en se comportant selon sa conscience. En d’autres termes, nos actes ne doivent plus être dépendants de nos mauvaises tendances (jalousie, orgueil, colère, égoïsme…) mais devenir l’expression de notre réflexion, de notre raison et surtout de notre conscience. Celui qui passe sur ses Midot, c’est-à-dire qui parvient à passer outre ce qu’il ressent, pourra toujours agir correctement. Nos Sages affirment qu’il est digne d’un salaire extraordinaire : Celui qui passe sur ses Midot, mesure pour mesure, On passe aussi sur toutes ses fautes. (Roch Hachana 17a)

En fait, la patience qui nous est nécessaire pour dépasser nos défauts, nous sera récompensée par le Tribunal Céleste qui, mesure pour mesure, examinera nos actes avec patience et bonté. Cela vaut la peine d’essayer !

Après avoir vu la grandeur de celui qui fait taire sa colère et s’efforce de l’ignorer, voyons comment s’en débarrasser réellement. Il faut savoir tout d’abord que les Midot (traits de caractère) fonctionnent comme des muscles : plus elles sont utilisées, plus elles grossissent, mais en les laissant sans activité elles diminuent jusqu’à s’atrophier. Ainsi, celui qui s’habitue à passer sur ses Midot en s’empêchant d’exprimer sa colère, verra en retour sa Mida de colère s’affaiblir progressivement (en plus du mérite extraordinaire qu’il acquiert). Il remarquera d’ailleurs que lorsque, malgré lui, il rechute et s’énerve, sa colère est beaucoup plus légère. Il est dans la bonne voie pour éliminer totalement ce dange- reux défaut.

Pour travailler sur sa colère en profondeur, il faut développer une autre Mida : celle de l’humilité. En effet, sachant que la colère peut être définie comme le cri de l’ego blessé, celui qui arrive à restreindre son moi et à moins donner cours à sa sensibilité pourra corriger sa tendance coléreuse jusque dans ses racines. De même, le fait de témoigner de l’importance à son prochain, de rechercher en chacun une grandeur et de considérer la sensibilité des autres… amène l’homme à l’humilité envers autrui et l’éloigne automatiquement d’une réaction de colère.



Pour conclure, nous finirons par la célèbre lettre du Ramban à son fils adressée à son fils, qui traite de la colère et l’humilité. Celui qui la lit quotidiennement ou même une fois par semaine verra sa tendance à la colère diminuer de façon exceptionnelle (en plus de voir ses prières exaucées, comme le promet le Ramban lui-même à la fin de sa lettre).



La lettre du Ramban :

Ecoute mon fils les leçons de ton père et n’abandonne pas la Torah de ta mère. (Michlé 1,8) Prends l’habitude de toujours parler avec douceur, à toute personne, à tout moment, et ainsi tu échapperas à la colère. C’est un défaut grave qui pousse l’homme à la faute. Nos Sages n’ont-ils pas dit (Talmud Nedarim 22 a) : Celui qui se met en colère, toutes sortes d’enfer le dirigent.

Comme le prouve le Kohélet en disant (11,10) : Ote la colère de ton cœur et tu chasseras (ainsi) tout mal de ta chair, et le mal dans ce verset désigne l’enfer comme le montre cet autre verset : Le méchant s’expose à l’enfer le jour du mal. (Michlé16,4) Lorsque tu seras sauvé de la colère, tu pourras accéder à l’humilité qui est la meilleure de toutes les vertus, comme il est dit : L’humilité conduit à la crainte d’Hachem (Michlé 22,4). Grâce à l’humilité, tu pourras acquérir en ton cœur la Mida (qualité) de crainte d’Hachem, car tu te rappelleras sans cesse de ton origine (la terre) et de ta destination (la terre), et tu prendras cons- cience que l’homme n’est que vermine, à plus forte raison après sa mort. Tu te rappelleras aussi qu’après la vie terrestre, tu devras rendre des comptes devant le Roi des rois dont le Kavod (l’honneur) emplit la terre, comme il est dit : Le Ciel et tous les cieux ne sauraient Te contenir (Mélakhim ,(8,27 à plus forte raison le cœur de l’homme. Il est dit aussi : Ma présence ne remplit- elle pas les cieux et la terre, paroles d’Hachem (Jérémie 23,24).

Lorsque tu méditeras ces vérités, tu craindras ton Créateur et tu seras gardé de la faute. Grâce à ces Midot (qualités), tu deviendras heureux de ton sort. L’humilité t’apprendra à craindre tout homme et toute faute ; alors la Présence Divine t’habitera et Sa splendide lumière t’accompagnera et tu seras porteur du monde qui vient.

Maintenant mon fils, sache que celui qui s’honore en son cœur au dépens de ses semblables est considéré comme rebelle envers la Royauté Céleste, car il se pare ainsi de l’habit du Roi, comme il est écrit : Hachem est Roi, Sa parure est l’honneur. (Tehilim 93,1) En outre, de quoi l’homme pourrait-il s’enorgueillir ? De la richesse ? C’est Hachem qui appauvrit et enrichit. (Chmouel אchap. 2) Des honneurs ? C’est à Hachem qu’ils appartiennent, comme dit le verset « La richesse et l’honneur sont devant toi. » (Divré Hayamim 29,12) De la Sagesse ? Hachem retire la parole aux orateurs et reprend le jugement aux sages. (Yiov 12,20) Ainsi, nous sommes tous semblables aux yeux d’Hachem béni soit-Il. Dans sa colère, Il rabaisse les orgueilleux et avec agrément Il élève les humbles. Rabaisse-toi donc et Hachem t’élèvera.

C’est pourquoi je voudrais t’expliquer comment te conduire dans la voie de l’humilité pour y progresser sans cesse : Exprime-toi toujours posément, la tête et le regard tournés vers la terre et ton coeur élevé au Ciel. Baisse ton regard devant ton interlocuteur et considère tout homme comme ton supérieur. Si c’est un sage ou un riche, tu lui devras des honneurs. S’il est pauvre et toi plus riche ou plus intelligent, pense en ton cœur qu’il est plus innocent que toi et toi plus coupable que lui, car s’il faute, c’est par ignorance ou inadvertance – mais toi, tu agis intentionnelle- ment.

En toutes circonstances, dans toutes tes paroles, tes actions et tes pensées, regarde-toi comme te tenant devant Hakadoch Baroukh Hou, et sens Sa divine présence sur toi, car Sa Gloire emplit le monde. Exprime-toi avec crainte, respect et timidité, comme le serviteur devant son maître. Si une personne t’interpelle, ne réponds pas à haute voix, mais calmement comme si c’était ton maître.

Veille à étudier la Torah en permanence pour la mettre en pratique. Au moment de quitter le livre, cherche dans l’étude ce qui peut être immédiatement appliqué. Examine tes actes matin et soir, et tous les jours de ta vie seront empreints de Techouva (repentir). Chasse de ton esprit toutes les préoccupations de la vie courante au moment de la prière. Prépare ton cœur à la présence de ton Créateur et purifie tes pensées. Pense les paroles (de la prière) avant de les prononcer. Si tel est ton comportement durant tout le temps passé en ce monde passager, alors tu ne fauteras pas. Ainsi, tes paroles, tes actions et tes pensées iront dans la voie de la droiture. Ta prière sera pure, dirigée, agréée devant Hakadoch Baroukh Hou comme il est écrit : « Tu prépares leur cœur, tu leur tends l’oreille » (Tehilim 10,17).

Lis cette lettre une fois par semaine sans faute, afin de l’appliquer et de t’en servir pour marcher perpétuellement dans la voie d’Hachem. Ainsi, tout ce que tu entreprendras te réussira et tu mériteras le monde éternel réservé aux justes. Chaque jour où tu liras cette lettre, ta prière sera exaucée, le Ciel comblera tes vœux à jamais – Amen.